Et rien n'a changé pourtant, à en juger par ce que l'on entend et voit actuellement..

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mardi 8 janvier 2013

Début dans la vie: un bébé rom en garde à vue, Julia Sarko, une robe Dior

D'après Philippe Alain -  (lien)



 Après les expulsions, les traques qui ont repris de plus belle avec Hollande et Valls (1), les cyclistes verbalisés pour pneus lisses (2), les enfants pourchassés et humiliés (3) voici.

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En cette fin d’année 2012, Mirela (4) rom de Roumanie sollicite la générosité des passants pour acheter de quoi manger pour elle et son bébé de 12 mois. Elle tient fermement la poussette. Vivant dans un "camp", lire un bidonville (la 5ième puissance économique au monde étant incapable d’intégrer correctement les 15 000 roms présents sur son territoire -la moitié sont des enfants-), elle n’a nulle part où aller, le 115 lui répète chaque jour que toutes les places sont occupées.. et doit trouver de l’argent pour survivre sans avoir les moyens de mettre son bébé à la crèche. On pouvait s’en douter. Comment cette jeune femme en est-elle arrivée à un tel degré de misère? C'est LA question, la seule. Mais ce n'est pas celle que vont se poser les policiers suivant les ordres du beau Manu.

Outrés par la présence d’un enfant dans la rue, contraire aux lois de la République liberté-égalité-fraternité (lesquelles? Suivez-nous on vous dira) les deux dangers public sont amenés manu (Manu!) militari au poste où Mirella sera humiliée, insultée et menacée. On lui demande ses papiers et ceux du bébé, OK, les voici. Ce ne peut donc plus être une vérification d’identité à cet instant là ("la personne.. ne peut être retenue que pendant le temps. .exigé par l'établissement de son identité" ici, 1 mn qui aurait pu se passer à l'endroit du "délit", non, du stationnement.) Et justement, c'est là où ça se corse; la mendicité n’étant pas interdite, un OPJ va l’accuser d’"organisation de la mendicité d’autrui en vue d’en tirer profit" avec, circonstance aggravante qu'il s'agit de son enfant." (Ce serait moins grave si c'était celui d'une autre?) C’est écrit. Les peines encourues? 5 ans, 75 000 € et interdiction de séjour d’au moins 10 ans. Mais après 4 heures, en cette période de fêtes, on va les laisser partir avec menace de poursuites si dans les 3 ans bla bla"… Bonne année.

 Dérapage de flics sensibles aux conditions de vie d'enfants? Détournement de la loi afin de traquer, condamner et expulser des familles roms? Qu'en pensez-vous? Sous prétexte de les "aider", on enfonce donc les victimes dans une situation pire encore ! Ce n'est pas la situation que l'on traite mais le voyant rouge clignotant que l'on brise [juste un détail, la fille de Koko a reçu à sa naissance entre autre une "robe" de chez Dior, de quelques milliers d'€.] Lors de l’été 2011, des mamans roms qui mendiaient avaient été arrêtées et séparées de leurs enfants plusieurs semaines sous inculpation de "privation de soins" mais le tribunal de Bobigny les ayant relaxées (5), la police dépourvue changea son fusil d'épaule. "On trouvera autre chose" (6). Euréka ! 





(4) le prénom a été changé


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