Les Yéniches, un trait d'union avec le peuple juif ?
Il est probable et à présent attesté que leurs origines sont diverses : un groupe provient de paysans suisses et allemands survivants de la jacquerie du 16ème siècle dite la révolte des "rustauds" qui coûta la vie à un tiers -100 000- d'entre eux, et sans doute de soldats germains rescapés de la guerre de trente ans ayant fui la boucherie qui se seraient ralliés puis reliés entre eux. Cependant les nazis qui ne les considéraient ni comme roms ni comme juifs, les massacrèrent tout de même comme "asociaux". Leur vie est extrêmement précaire si bien qu'on a pu dire d'eux qu'ils étaient les roms des roms. Parmi eux, des familles d'exclus vivent dans des bidonvilles-décharges avec de très nombreux enfants, repliés sur eux-mêmes et -cause ou conséquence, sans doute les deux- parfois, l'alcoolisme y fait des ravages.. Ils ont aussi de grands musiciens dont les compositions rappellent celles des juifs de l'Est.
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Migration supposée du peuple juif, parallèle à celle des roms
Juifs, kurdes et gitans, des liens antiques ?
Chassés
et errants, furent-ils en contact avec les juifs identiquement sur les
routes? Est-ce ainsi que se créa cette communauté qui incontestablement puise ses traditions dans les deux cultures?
De même les kurdes de Turquie -musulmans!- souvent reliés aux roms,
portent parfois traditionnellement autour du cou... la croix de Camargue
! qui ne peut provenir que d'ancêtres "gitans" catholiques issus du
Midi de la France. La romité n'a pas de définition exacte -encre davantage que le judaïsme, qui est une religion, ayant depuis peu intégré les juifs noirs d'Ethiopie- et par exemple dans "Enfance" (Gorki), Tziganok, l'esclave indispensable à la famille et pour cela aimé ou en tout cas respecté et envié par tous, autrefois trouvé bébé au pied d'une église et "adopte", a été "décrété" tzigane -par son allure? ou plus vraisemblablement par commodité pour pouvoir ensuite en faire ensuite un esclave-.
L'éducation nationale en cause
Note de moi : l'exclusion totale entraîne parfois des mariages entre membres de groupes restreints, ce qui n'est pas bon génétiquement, voir les rois de France -ou d'ailleurs.- Et même dans des cas -rares- où on tente de les inclure, il arrive qu'ils le refusent par orgueil ou méfiance -et on peut les comprendre lorsque l'on voit ce que ces "tentatives" parfois cachaient. Ainsi, dans un lycée de Créteil où ils avaient établi un camp -sur une pelouse, ce qui ne gênait personne- lorsque, avec une collègue, nous étions venus leur proposer d'inscrire leurs jeunes qui erraient souvent sur le site -ils se servaient simplement des toilettes et de l'eau- la chef du clan, une femme -très pieuse- avec laquelle nous avions bavardé autour d'un thé, refusa fortement car nous dit-elle, elle tenait à ce qu'ils soient "bien élevés" et n'avait pas trop confiance en l'éducation nationale, préférant se charger elle-même avec ses brus de leur éducation, strictement familiale. Elle redoutait plus que tout qu'un de ses nombreux petits-fils (handicapé -trisomique-) ne lui soit retiré et placé en institution, la famille lui paraissant le seul rempart contre l'exclusion de ceux qui sont hors norme... et n'avait peut-être pas tort. [Une solution serait les camions-écoles dont l'expérience a été tentée au départ par des instituions religieuses catholiques, avec succès... mais très sporadiques.]
Même notre arrivée -sans rendez-vous- dans le "camp" avait été arrêtée par deux jeunes costauds surgis devant la "porte" tels des hallebardiers en faction -le camp était établi de manière circulaire avec un accès et un seul- qui nous avaient demandé d'attendre, puis escortés chez la chef, leur grand-mère. Ce n'est qu'après son aval qu'ensuite nous pûmes circuler librement. Elle s'en excusa, ils étaient obligés car ils avaient peur des agressions.
Voir à ce sujet l'excellente vidéo de John-Paul Lepers (lien) : "Qui a peur des gitans?"
[Dans les Balkans, cf Le courrier des Balkans (lien) -plus encore qu'ailleurs- la discrimination envers les enfants roms à l'école est quasi institutionnalisée.]
Les
roms, comme les juifs, peuple lui aussi "errant", portent souvent des
noms de villes ou de pays, sans doute indiquant leur origine : France,
Lisbona, Stambouli, Maurel etc... et la culture juive a quelques traits
communs avec la leur, le syncrétisme en plus -chez les roms-.
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merci
RépondreSupprimerEnfin une explication exhaustive et riche d'informations sur ce peuple si mystérieux aux racines complexes et captivante. Merci Hélène. Laurent ifrah.
RépondreSupprimerMerci, enfin une potentiel logique à un héritage familiale
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