UN GÉNOCIDE "TON SUR TON", TOTALEMENT FLOUTE PAR L'HISTOIRE.. Ce blog comportant des articles de fond, d'actualité et historique à la suite, ils sont triés par thème dans la barre latérale. N'étant pas spécialiste, il arrive que soient mises dos à dos des analyses différentes. "Faire œuvre d'historien, ce n'est pas savoir comment les choses se sont passées mais emprunter des savoirs tels qu'ils surviennent à l'instant du danger." contact : helenelarrive@gmail.com

Et rien n'a changé pourtant, à en juger par ce que l'on entend et voit actuellement..
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mercredi 24 octobre 2012
Enfin, presque 70 ans après, un monument à la mémoire des sintis exterminés dans les camps nazis.. Et une parenthèse sur les enlèvement d'enfants yéniches en Suisse jusqu'en 1973 !!
Quelques personnages de la cérémonie d'inauguration
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Romani Rose, à droite de Merkel, Reinhard Florian à sa gauche, Zoni Weisz (lien), dernier rang à droite. Dani Karavan, l'artiste israélien qui a réalisé le monument est à gauche au premier rang |
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Zoni Weisz |
Rescapé néerlandais dont presque toute la famille a péri dans les camps (voir lien précédent) il avait fustigé au Bundestag l'an dernier les pays comme la France, l'Italie, la Roumanie etc.. en raison de la façon indigne dont ils traitent les roms (lien), de la montée du racisme... "Il y a des lieux publics où est inscrit "interdit aux roms"" dit-il (voir lien). Il a été invité à prendre la parole.. et il a réitéré (à juste titre), ainsi que Merkel qui en a remis une -légère- couche.. sur les autres pays, évidemment, dont la France, suivez mon regard, discret mais non moins évident. Normal. Droite et gauche confondues dans un sac en Seine (lien avec un-de-gauche, Manuel Valls, qui.. a de bien vilaine habitudes, si le "Canard" dit vrai et il dit toujours vrai hélas..)
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Reinhard Florian, 90 ans, rescapé, auteur |
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Le monument |
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![]() D'une biographie bouleversante (lien) |
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Romani Rose, un des initiateurs (lien) Oswald Marshall, une idée originale |
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Oswald Marshall, l'éducation par la boxe. |
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Et en cherchant Reinardt Florian, je suis tombée par hasard d'abord sur ce blog EFFARANT (lien) : "entre 1926 et 1973, en Suisse, 800 enfants yéniches furent enlevés à leur famille sous prétexte de les "civiliser", par le biais d'une soi disant œuvre caritative dite "Pour les enfants de la grand route" dirigée par un certain sinistre docteur Siegfried. Robert Hubert (lien) (association "Ragdenossenschaft") -que j'avais confondu avec Reinardt Florian- tente de faire reconnaître par la Suisse et dédommager ceux qui ont été victimes de ces atrocités -en 1973!- presque 30 ans après la défaite du nazisme! On comprend mieux ainsi les réticences des roms vis à vis des institutions et même de l'école...
.. ainsi que sur un commentaire relativement anti-rom d'un article que je cite par souci d'objectivité (lien) les accusant implicitement d'antisémitisme.
dimanche 21 octobre 2012
Des prostituées roms "dérangent" les grenoblois ou du moins certains
A Grenoble, ça tangue, il y aurait des prostituées roms partout en ville et même dans les beaux quartiers (lien). Inutile d'épiloguer : lorsqu'une femme -ou un homme- n'a d'autre moyen pour vivre et faire vivre les siens et c'est leur cas, entassées avec d'autres réfugiés en nombre -dont des enfants- dans un hangar et se partagent un ou deux matelas par famille, il ne faut pas s'étonner qu'elles l'utilisent. S'il n'y a pas de macs qui les exploitent et les forcent (?) ni d'autre "délinquance", je ne vois pas le problème sauf pour elles. Roms, roumaines? là aussi il y a un flou artistique mais qu'importe. On a comme d'hab les commerçants chic, messieurs-dames bien sous tout rapport qui protestent -mais ne profitent-ils pas de la manne? Elle se nourrissent et nourrissent les leurs, se vêtent, oui ou non?- Quant aux vieil homme du clip télé alpagué en fâcheuse posture par les policiers, il semble plutôt déconfit d'avoir été interrompu, et terrorisé par les flics pourtant aimables qu'embarrassé par la jeune femme avec laquelle il s'activait agréablement. Passons, aucun intérêt; au lieu de les interroger certes sans agressivité et de les renvoyer en Roumanie -coût d'une reconduite, 20000 E- d'où elle reviendront par le prochain charter, il serait mieux de leur proposer des moyens pour trouver un autre job -et des cours d'alphabétisation pour commencer-, ça reviendrait moins cher.
Mais on voit tout de suite le parti que le racisme adhérent va en tirer, rom égale délinquance, vols, viols... etc et à présent prostitution, c'est à dire sida etc.. Qu'on les chasse, vite, ils polluent.
Mais on voit tout de suite le parti que le racisme adhérent va en tirer, rom égale délinquance, vols, viols... etc et à présent prostitution, c'est à dire sida etc.. Qu'on les chasse, vite, ils polluent.
jeudi 18 octobre 2012
Après les expulsions..
Que se passe-t-il après les expulsions? La rue, pour beaucoup.
Illégales ? Oui (lien). Sanctionnées ? Jusqu'à présent, non.
Résultat, 14 500 personnes sont à la rue en ce moment même où il commence à faire froid et où on allume le chauffage, parmi elles, beaucoup d'enfants, et la plupart des roms. Le Samu social ne parvient pas à faire face.
Autre résultat..
Puis un autre campement, évidemment, et encore...
D'autres expulsions...
toujours le même scénar..
Encore autrefois avaient-ils des chevaux !
DES GENS SONT CONTRAINTS DE VIVRE DEHORS. IL Y A DES APPARTEMENTS VIDES. CELA S'APPELLE UN GÉNOCIDE CONTEMPORAIN.
dimanche 7 octobre 2012
(2) Bronislava Wajs, des histoires romanesques à l'infini : serions-nous tous issus de roms ? Un exemple paradoxal : les Sarközy et alliés


C'est le cas de Bronislava Wajs (1908/1987) poétesse rom qui fut bannie par les siens pour avoir "violé" le tabou de l'écriture -dit-on-: elle écrivit et publia, avec pendant un temps un grand succès mais mourut isolée et à présent est quasi inconnue. Une interrogation : quid de ce tabou de l'écrit pour un peuple apparemment (?) issu de castes qui au contraire l'érigeaient en valeur absolue? Pourquoi une tradition strictement orale ? Même les partitions musicales, les chants... -le cas de Django Reinhardt est une exception- doivent être écrits. L'exclusion de Bronislava cache-t-elle d'autres raisons peu avouables pour ceux qui l'exclurent? les roms ne sont pas exempts de machisme et une jeune et jolie femme qui s'installe en ville et devient célèbre n'a peut-être pas suscité que de l'admiration chez les patriarches. Cf le livre de Colum Mc Cann, "Zoli" donc voici un extrait.

"Bronislava Wajs dite Papusza -poupée-, polonaise, a vécu dans une cabane abandonnée en Silésie où elle est morte en 1986. Symbole de sa communauté, sa vie commence par un drame. Sa famille, despotique comprenait six filles dont la vie était rude, obéissance, travail et mariages de convenances. En 43, c'est la guerre : la garde Hlinka entraîne les Roms du village sur la glace et garde le lac en armes pour les forcer à y demeurer.. Puis ils allument des feux sur les berges qui cèdent petit à petit. Désespérément, au fur et à mesure, ils se réfugient de plus en plus loin vers le centre mais celui-ci se fissure à son tour et tous s'enfoncent inexorablement et se noient -sauf Papusza et son grand père, lecteur de Marx en cachette, absents ce jour-à.- Celui-ci la prendra en charge, l'enverra à l'école malgré la tradition et elle deviendra chanteuse compositrice, un statut privilégié parmi les Roms... mais paradoxalement relativement mal considéré en même temps*.
Quand la guerre se termine, elle rencontre Stephan Swann, écrivain à demi slovaque exilé et le poète communiste Martin Stránský qui la publie ''afin d'instruire les ouvriers''.... ''Imaginez si nous pouvions nous élever'' est le titre de l'un de ses recueils... Papusza, c'est la voix de la poussière qui séduit immédiatement. Swann, jaloux, la quitte, il la voit comme un animal de compagnie exotique et son talent exceptionnel lui fait de l'ombre. Elle vole de ses propres ailes à présent et très vite, est célébrée dans toute la République slovaque, ses poèmes, récités à la radio en boucle. Les Roms sont surpris de la ferveur des gadjés et au début, fiers; elle les porte, montre qu'ils peuvent réussir dans le monde hostile qui est leur depuis toujours, par leur talent. Grâce et à travers elle, ils existent un peu. Une icône.
Quand la guerre se termine, elle rencontre Stephan Swann, écrivain à demi slovaque exilé et le poète communiste Martin Stránský qui la publie ''afin d'instruire les ouvriers''.... ''Imaginez si nous pouvions nous élever'' est le titre de l'un de ses recueils... Papusza, c'est la voix de la poussière qui séduit immédiatement. Swann, jaloux, la quitte, il la voit comme un animal de compagnie exotique et son talent exceptionnel lui fait de l'ombre. Elle vole de ses propres ailes à présent et très vite, est célébrée dans toute la République slovaque, ses poèmes, récités à la radio en boucle. Les Roms sont surpris de la ferveur des gadjés et au début, fiers; elle les porte, montre qu'ils peuvent réussir dans le monde hostile qui est leur depuis toujours, par leur talent. Grâce et à travers elle, ils existent un peu. Une icône.

*Tel celui des comédiens [même chez les non roms], excommuniés quelle que soit leur célébrité, par exemple Adrienne Lecouvreur, morte à 28 ans en pleine gloire et jetée furtivement de nuit avec de la chaux vive (!) dans un lieu inconnu -un chantier?- des bords de Seine.
La famille Sarkozy à présent, un archétype (lien.)
samedi 6 octobre 2012
La Joconde rom, Bronislava Wajs, celle qui ne fut pas Gorki. Entre marteau et enclume..
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Voir le lien (très important) avec les roms de Tchécoslovaquie |
Suite de l'article "des histoires romanesques à l'infini" (lien). Une femme rom née en Pologne (1908-1987) belle et brillante qui, seule avec son grand-père, avait réchappé enfant à la mort de toute sa tribu, assassinée de manière la plus atroce qui soit par les milices fascistes tchécoslovaques en 14, qui réussit miraculeusement à apprendre à lire et à écrire puis à se cultiver -soit toute seule en échangeant des poulets contre des leçons et des livres (lien en anglais), soit que ce soit son grand-père qui lui ait appris en cachette (lien avec son histoire romancée par Colum Mc Can)-... devint poète puis auteur compositeur et chanteuse, immédiatement saluée par tous y compris les roms, rencontra un intellectuel communiste qui l'aima ou plus exactement qu'elle aima, en fit une icône -elle fut brièvement un nouveau Gorki-.. et la trahit ensuite en publiant ses poèmes titrés "Retour à la maison" hors contexte pour en faire un symbole du "désir" d'intégration, d' "élévation" et de sédentarisation des roms dont elle représentait l'exemple parfaitement "réussi"; une rom "évoluée"..
En réalité le régime communiste voulait les contrôler en les forçant à vivre dans des ghettos-prisons à la périphérie des villes où on pouvait facilement les surveiller de près...
Ce fut le signal de persécutions nouveau genre -leurs chevaux furent massacrés pour qu'ils ne puissent s'enfuir-. Elle fut bannie par les siens comme traître.. Devenue objet d'exemple, chantre malgré elle des sédentarisations forcées -ses chansons passaient en boucle sur toutes les radios- elle tenta de s'opposer vigoureusement à cette trahison -dont son compagnon aurait été la cheville ouvrière- en vain. Elle fut alors également rejetée par les "gadgés" ses sponsors, agents de publicité et admirateurs de la veille -dont son compagnon- renonça à publier -du reste personne ne voulait plus d'elle-, fut envoyée en asile psy, puis vécut isolée et dans la misère dans une cabane d'un bled paumé de Poméranie jusqu'à sa mort en 87, complètement oubliée de tous.
Un symbole tragique, malgré l'horreur de son enfance d'une tentative d'intégration -et à quel prix!- d'un amour qui s'avéra maquereautage politique.. et qui se termina par son exclusion totale des deux côtés. Pour une rom, le bannissement de sa communauté est le pire qui puisse lui advenir car elle sait qu'il n'y aura personne d'autre pour l'accepter et qu'elle sera vouée ad vitam aeternam à être une paria.

Les roms crurent-ils vraiment qu'elle les avait trahis en prônant la sédentarisation alors que ses poèmes parlaient au contraire de liberté, de routes? "Le retour à la maison" était en fait un retour sur les chemins à la recherche de la liberté et le terme "maison" était une image spirituelle et non réelle.
Amère, elle considérait que son exclusion était plutôt un prétexte tardif pour la punir de s'être "élevée" et non une sanction contre le viol d'un soi-disant tabou, l'écriture. [Notons tout de même que sa rupture avec son premier mari -rom- beaucoup plus âgé qu'elle, qui lui avait été imposé comme le veut la tradition, à 15 ans ! et la rendit fort malheureuse.. ne fit pas problème au début, aux temps heureux de ses succès unanimes, ni même son remariage, officiel ou non, avec un écrivain connu -non rom- qui la lança... et en profita.] Dans une lettre à sa fille, elle parle des "couillons" -les roms- refusant qu'une femme -ou elle en tout cas- apprenne, se consacre à la littérature et se produise sur scène -quand c'est une tradition de toujours chez eux, pas écrite cependant.- Un texte bouleversant, aussi âpre vis à vis des gadgés et de son compagnon qui l'ont traitée en animal exotique*, vitrine mais surtout fer de lance contre les siens.. que vis à vis des roms -ou du moins les patriarches- qui n'ont plus supporté sa célébrité.. qui au début les avait enchantés, dès qu'il s'avéra qu'elle était utilisée, certes malgré elle certes mais tant pis. Ses textes virulents contre la manipulation dont elle avait été l'objet n'y firent rien sauf à la faire haïr également par ses anciens supporters non-roms. Les peuples racisés eux aussi aiment les icônes, mais à condition qu'elles soient bien "leurs" et le demeurent -ce qui est pratiquement impossible-; et en cas de couac, jettent volontiers le bébé avec l'eau du bain, brûlant sans hésitation celles qu'ils avaient adorées la veille. Surtout s'il s'agit d'une femme. Le double bannissement fut concomitant. Que ce soit pour les roms ou pour les non-roms, une femme n'a pas droit à l'erreur (lien avec "femmes à venir").
vendredi 5 octobre 2012
mardi 2 octobre 2012
Ce que subissent les roms depuis toujours.. "Et nous avons des nuits plus belles que vos jours"
Cet article tiré de "fabrication de la maladie psy" (lien) n'est pas tout à fait à sa place -quoique- mais il correspond en fait à l'origine ou à une
des origines de ce blog : le racisme subi trois mois seulement, pas par
une rom, mais par une jeune fille "bien sous tout rapport" selon la loi
pérenne inscrite dans les cieux de la sottise humaine. Il faut
seulement pour eux élever cette histoire à la puissance "n". Cette jeune
fille, c'était moi.
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Un établissement public, le Lycée Pasteur, où je fus scolarisée en 6ième, à 10 ans soit un an de moins que la plupart [ce qui n'arrange rien.] Où la première question que l'on posait aux nouvelles -sans agressivité au départ- était "es-tu catholique ou protestante?" et en cas de réponse négative "alors juive?" -Parfois pas dans cet ordre-. Force me fut d'avouer que je n'étais rien de tout ça. Mauvais. Car en principe, à la suite du QCM, venait "Donc communiste?" Pas davantage mais ça compliquait et finalement "rouge" et "fille de rouge du Midi" fut la funeste étiquette qui me fut accolée. Un accent que "l'o' n'comprend" pas, le pire étant qu'au début moi non plus ne les comprenais pas et parfois cela valait mieux. Ainsi les gens du midi étaient-ils "sal'fê'nâtbêtroug c'stig nar'k'ôlêêcprâ" ce qui décodé signifie "sales, fainéants, rouges, bêtes, communistes et on ne les comprend pas". Point.
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"Les rouges et les noirs", Besançon ou la naissance d'une délinquante
Un établissement public, le Lycée Pasteur, où je fus scolarisée en 6ième, à 10 ans soit un an de moins que la plupart [ce qui n'arrange rien.] Où la première question que l'on posait aux nouvelles -sans agressivité au départ- était "es-tu catholique ou protestante?" et en cas de réponse négative "alors juive?" -Parfois pas dans cet ordre-. Force me fut d'avouer que je n'étais rien de tout ça. Mauvais. Car en principe, à la suite du QCM, venait "Donc communiste?" Pas davantage mais ça compliquait et finalement "rouge" et "fille de rouge du Midi" fut la funeste étiquette qui me fut accolée. Un accent que "l'o' n'comprend" pas, le pire étant qu'au début moi non plus ne les comprenais pas et parfois cela valait mieux. Ainsi les gens du midi étaient-ils "sal'fê'nâtbêtroug c'stig nar'k'ôlêêcprâ" ce qui décodé signifie "sales, fainéants, rouges, bêtes, communistes et on ne les comprend pas". Point.
Un bahut public mais où régnait en maître le curé qui, tel un prof privilégié, avait "sa"
propre salle pour le "caté", avec une
chapelle où les filles allaient prier avant les compo.
Avec un cierge parfois. Lock out au
moment des communions quand par ailleurs les absences étaient contrôlées sans indulgence, si on n'était pas concernées tant pis. Où les débats alors tournaient tous autour
de la "robe", les riches optant pour
l'aube plus chic, les autres ressortant des fanfreluches usées.
Un harcèlement donc, des "moqueries" ou plutôt sarcasmes, insultes et cruautés assez peu variés mais constants; jamais les porfs {je laisse} toutes du cru en 6ième -pas le top- ne me défendirent, au
contraire, l'une renchérissait en me reprochant ma "vanité"
(c'm'tl'gens'd'm'dihaha) et celle de lettres, plus compréhensible, exigeant que je parle
enfin "kom'tlmond sans quoi v'zaurez toujours zéro à l'oral". Je perdis donc à demi mon accent
pour en emprunter, c'est le mot, un plus discutable qui parfois
ressurgit encore en cas de colère. [Question: Bérénice ou Titus qui
s'exprimaient en latin ou en grec le parlaient-ils avec l'accent
fra'ct'ois plutôt qu'avec celui du Midi
lent et articulé?!] Lorsqu'elle nous demanda ce que l'on voulait "faire"
plus tard et que je répondis naïvement "écrire des livres" son rire fut
suivi de bon cœur par l'ensemble. C'est alors que furent rajoutées à la liste de mes, de nos tares l'arrogance et la vantardise bien connues, Tar't'rin'd'ttâr'scon, on est prié de rire.
A la cantine, j'étais censée manger "mal", qu'est-ce à dire, les coudes sur la table ? Ou les mains mal positionnées? Je ne me souviens plus, mal en tout cas. La chef de table veillait, toujours derrière moi. D'autre part, comme j'étais vouée à l'enfer, cela n'avait guère d'importance. Dans les rangs, "on" s'ingéniait à imiter l'accent que je n'avais presque plus et des rires fusaient dès que j'arrivais. Toutes n'étaient pas au diapason certes mais aucune n'osait s'opposer aux réalisatrices-actrices de la pièce, souvent des anciennes. Pénétrer au lycée le matin me nouait l'estomac. Ma seule "amie", Agnès, était juive -encore m'évitait-elle lorsque ça bardait trop-. Je n'en parlai jamais à mes parents ni à quiconque, j'avais honte. Honte pour eux, toujours mis dans la charrette des charges, surtout ma mère, mon père étant franc-comtois ou assimilé. ("Fille de rouge.")
Jusqu'au jour J où je ne m'explique
toujours pas ce qui s'est passé. Ce ne fut pas pire que les autres fois
pourtant. On était en rang dans la cour -pavée!- on attendait la cloche
et les pions pour entrer. Dans une autre file -des quatrièmes,
14 ans !- une fille me cracha une insulte habituelle, je ne me rappelle
même plus laquelle, imitant grotesquement comme
d'hab l'accent du midi, genre "tu t'es lavée aujourd'hui par chance?", rien de sûr, ou encore "ton pap' a-t-il
encore chié un article hier?" la suite a
tout occulté de ce détail.
Ce fut le signal de la mise à feu. Avec le recul, j'ai l'impression d'être littéralement sortie de mon corps. Telle un fauve à l'attaque, j'ai bondi, l'ai envoyée à terre d'un seul coup et du même mouvement frappée de toutes mes forces, comme s'il en pleuvait, de coups de pieds, au visage, aux côtes puis sur le dos et le postérieur -elle s'était mise en boule- sans qu'elle ne comprît ce qui lui advenait -moi non plus-. Tétanisées, terrorisées, aucune des filles ne réagit sauf à s'écarter prudemment du ring (!) Des hurlements cependant et enfin deux pions me ceinturèrent, il en fallut deux, et me conduisirent manu militari dans le bureau de la proviseure. J'étais aussi stupéfaite que tous de cette "autre" qui venait de surgir de moi et en un éclair terrasser un tel monument. Rétrospectivement, cela semblait un rêve.
Ce fut le signal de la mise à feu. Avec le recul, j'ai l'impression d'être littéralement sortie de mon corps. Telle un fauve à l'attaque, j'ai bondi, l'ai envoyée à terre d'un seul coup et du même mouvement frappée de toutes mes forces, comme s'il en pleuvait, de coups de pieds, au visage, aux côtes puis sur le dos et le postérieur -elle s'était mise en boule- sans qu'elle ne comprît ce qui lui advenait -moi non plus-. Tétanisées, terrorisées, aucune des filles ne réagit sauf à s'écarter prudemment du ring (!) Des hurlements cependant et enfin deux pions me ceinturèrent, il en fallut deux, et me conduisirent manu militari dans le bureau de la proviseure. J'étais aussi stupéfaite que tous de cette "autre" qui venait de surgir de moi et en un éclair terrasser un tel monument. Rétrospectivement, cela semblait un rêve.
Un bureau de ministre, une belle femme
glacée aux cheveux blancs -Delphine Seyrig- qui par
chance s'appelait Dreyfus. "Expliquez-vous mais je vous préviens, n'ayez aucune indulgence à espérer". Et je m'expliquai. Calme, soudain libérée de ce que je subissais sans
riposter ni rien en dire, tout y passa y compris les profs, certaines
pionnes, la cantine où je ne pouvais rien avaler etc.. Pendant ce temps, sans même daigner me regarder, elle
feuilletait mon livret. Puis elle leva les yeux, son mépris devenu perplexité. Et lorsque ma victime entra, le visage lisse marqua une
certaine émotion ; sans rire, à nouveau penchée sur le livret, elle s'enquit "êtes-vous bonne en gym?" Non, je suis trop petite.
A nouveau, un regard vers la fille puis vers moi, un sourcil
levé et un fugitif sourire tout de même tant cocasse était l'image de ces
deux gamines dont l'une était déjà une femme corpulente et
l'autre une enfant.
Et elle la questionna. Celle-ci eut
l'honnêteté ou la naïveté de reconnaitre les faits -elle ne
pensait pas avoir péché puisque tout le monde agissait ainsi-, elle en remit même une couche, sure sans doute de susciter enjouement et faveur de la proviseure*. Un imperceptible froncement de sourcils agacé, elle la coupa sèchement et nous fûmes congédiées. Au
fond l'enquête avait été rapide, nos versions concordaient.

Le verdict tomba le lendemain après une
longue entrevue avec mes parents, j'étais renvoyée 3 jours
(quelle joie!), rayée du tableau d'honneur (!) ma réintégration étant conditionnée à l'excellence de
résultats qui en ce trimestre n'étaient pas ceux attendus. Si ce n'était que ça.. Je devais aussi reconnaitre ma faute
ce que je fis volontiers car c'en était une et de
taille.
J'étais le héros du jour. Toutes assurèrent avoir été écœurées par
ce qui
m'était infligé. Écœurées, mais en silence. Elles avaient eu peur de se
défausser de l'ensemble qui n'était peut-être pas si consensuel qu'il le clamait -mais tonitruant- et de subir le même sort. Une chef de gang était née [cm'kt'a fait?] mais nous
quittâmes Besançon peu après pour Marseille (lien).
Ma victime fut amère [y'âp'd'jus'tc] et
en un sens elle n'avait pas tort, elle avait payé pour tous, je l'avais amochée et ridiculisée sans
aucune réelle sanction au contraire, ayant bénéficié de la situation, d'un "casier" vierge, de l'irrésistible image de David et Goliath que nous offrions et d'un profil de futur poulain de prépa. Qui sait si je ne ferai pas un jour honneur
au bahut? La proviseure était-elle lectrice de mon -beau mec- de père? Ou
seulement juste, on ne s'appelle pas Dreyfus comme Dupont?
Quid des deux profs** qui plus que les élèves étaient responsables et que j'avais pointées? ce fut sans chichis, changement d'aiguillage, elles s'engouffrèrent aussitôt dans la bonne file et, accent ou pas accent, je passai à 19 -en français-latin- et 16 -en histoire- la même semaine (!) Politiquement incorrect, vous dis-je, Lydie, en collègue, se paya le luxe de s'étonner, ironique, de progrès aussi fulgurants. Quant à la cantine, que je tinsse ma fourchette de la main droite ou gauche n'avait soudain plus la moindre importance. J'eusse craché par terre, personne n'eût relevé.
Quid des deux profs** qui plus que les élèves étaient responsables et que j'avais pointées? ce fut sans chichis, changement d'aiguillage, elles s'engouffrèrent aussitôt dans la bonne file et, accent ou pas accent, je passai à 19 -en français-latin- et 16 -en histoire- la même semaine (!) Politiquement incorrect, vous dis-je, Lydie, en collègue, se paya le luxe de s'étonner, ironique, de progrès aussi fulgurants. Quant à la cantine, que je tinsse ma fourchette de la main droite ou gauche n'avait soudain plus la moindre importance. J'eusse craché par terre, personne n'eût relevé.
54 ans après je n'ai rien oublié. Depuis ce temps, je sais qu'il est facile de devenir délinquant et qu'au bout du racisme, il n'y a parfois que les poings comme arguments.. et surtout que l'on peut facilement tuer, n'importe qui le peut même une enfant d'instit formatée à l'exemplaire. Si on ne me l'avait pas arrachée, l'aurais-je fait, du moins si j'en avais eu la force -et, mystère, je l'avais-? Le fait est que cette tueuse surgie de moi visait avec une sorte de joie sauvage d'animal déchaîné, d'instinct, là où un coup peut occire, tête, plexus solaire, nuque. Après l'improbable avantage de l'effet de surprise, voulais-je la mettre définitivement out avant qu'elle ne se relève? Je l'ignore, je ne "pensais" plus, c'était mon corps qui pensait à ma place. Un état d'amok? Le racisme peut générer cela.
*Les agresseurs racistes n'ayant en principe aucune conscience de ce qu'ils ont fait manifestent souvent une parfaite sérénité devant Dieu -la Proviseure- et les hommes, sans songer à nier, plutôt fiers de leurs actes de bravoure même contre des femmes et des enfants [cf les riverains qui ont attaqué des familles roms à Marseille (lien) paradant devant les caméras de télé.] Tout est tellement évident pour eux -par définition ils ne peuvent se mettre à la place de leurs victimes ni même les voir comme humaines- que, pris la main dans le sac [ici, le crachat au sol] ils imaginent tout naturellement recruter leurs juges -qui forcément "pensent" comme eux sans le dire-, sûrs d'être félicités. Car le racisme poussé à l'extrême est un monisme qui ne peut même pas envisager d'antithèse. Là, une observation : que serait-il advenu si Dreyfus avait ri ou renchéri aux insultes reconnues -et de fait réitérées- par ma "victime", ces bonnes blagues qu'musaient t'l'mônd'? Un désespoir absolu, le terreau de levage d'une vraie délinquante, d'une tueuse. Et cela, c'est ce que subissent les roms depuis toujours (lien).
Ces profs étaient les deux leaders de la classe, l'une (d'histoire) -50 ans,
blonde, ronde et
rigolarde- parce qu'elle avait un nom connu, sa fille dont elle parlait toujours était actrice, et qu'elle était depuis
toujours un pilier du lycée et issue d'une famille en vue
["nature", expansive, faussement aimable, elle avait pour habitude de
se balader en ville où elle avait des antennes partout et disait tout savoir
sur tous, y compris sur la vie familiale des élèves dont elle ne se gênait
pas de faire mention en cours. Ainsi prétendit-elle que je me serais
moquée d'elle dans le bus. Je protestai vigoureusement, elle ne l'empruntait
jamais disait-elle, comment pouvait-elle savoir.. un fait de surcroît inexact? "Je
sais tout" affirma-t-elle en riant "une petite jeune fille avec des
nattes et un accent à couper au couteau -rires- toujours très satisfaite
d'elle-même -gestes- qui se prend pour Anne Frank -hilarité générale- et
jacasse à la criée mm?" Ma solitude était telle que
je n'avais confiance et ne parlais à personne; une fille m'aurait-elle
calomnieusement trahie? Agnès, à qui seule j'avais avoué que je tenais un
journal? cela me mit mal à l'aise et m'isola encore davantage]... et la seconde (de français-latin-grec) celle qui me collait zéro en récitation, au profil
opposé, 35 ans, jolie, brune type méditerranéen (!) retenue et arrogante, probablement mieux qualifiée que tous pesait elle aussi son poids. Courageuse
en un sens; bien que nommée de peu, au moment des communions, elle fut la seule
à assurer ses cours. Cela n'empêcha qu'elle fût la clef de voûte de la cabale
raciste qui sans elle n'eût jamais pris une telle ampleur. Par la suite, tout
en cédant comme l'autre, elle sous-entendit tout de même
lourdement que j'avais des problèmes "psychiques".. comme l'attestait mon
isolement (!) par exemple, je m'installais encore assez
souvent au fond de la classe où je semblais comme enfermée dans une bulle..
mettant livres et plumier en écran devant moi ou jouant obsessionnellement
avec "quelque chose", les yeux toujours baissés ou ailleurs etc..
Cela ne m'empêchait pas de "suivre", ma valeur n'était pas en cause, mais enfin
c'était bizarre. Non?
Et exact : même après le happy end, j'éprouvais malgré leurs avances des
réticences à frayer -sauf très superficiellement- avec celles qui m'avaient agonie -ou laissé faire-. C'était injuste mais lorsque la meute fond, la proie n'a pas le loisir de distinguer parmi les aboyeurs ceux
se taisent ou refusent la courre. Et après coup, il est facile de changer
de casaque. [En effet, je jouais avec la pierre d'un pendentif de par ma
grand-mère qui réfractait superbement la lumière.] Lydie haussa les épaules et
naïvement -et courageusement- parla un peu trop de notre vie, ce qui par chance
ne fut ni interprété ni retenu contre moi ou contre elle, ni même rapporté je
pense, celle-ci avait un peu plus de classe que la grosse P. -initiale de son
nom-. Oui je
me moque à présent certes, ce qui n'était pas le cas alors, les profs étant des
sortes de demi Dieux et la proviseure, Dieu en personne. Combien ceux-là,
déchus de l'Olympe, avaient fait piètre figure! Cela aussi était injuste car
les autres ne m'ennuyèrent jamais [sauf celle d'anglais, hors concours car elle haïssait
tout le monde en bloc.]
Il me fallut du recul pour analyser et relativiser. Le drame est qu'en ces
circonstances, ce sont les salauds uniquement que l'on retient, même s'ils ne sont que
deux: ils obèrent tout l'horizon. Par exemple, je ne sais même
plus si en maths le prof était un homme ou une femme mais je sais en revanche
que "il" ne fit jamais parti de la meute. L'amalgame fautif de
leurs harceleurs affaiblit les victimes, les décrédibilise, les conduit à
une sorte de paranoïa, d'ostracisme en pochoir.. constituant le but
du racisme primitif qui s'en renforce, comme le montre sa référence systématique
à un soi-disant consensus ("tout le monde pense comme moi -sans oser le dire-" lien avec "Le journal d'un salaud"). Il importe que la victime soit ou se croie seule et haïsse "tout le monde" en bloc, y compris des innocents. Ce sera plus facile alors de l'estampiller "folle" si les choses tournent mal.
Le racisme de P., seule, frustrée de ne pas vivre à Paris où son unique fille étincelait, divorcée, obèse et peut-être elle-même objet de cruelles moqueries -dans la rue- s'explique donc relativement mais celui de l'autre reste un mystère. Crut-elle réellement me rendre service en m'imposant de perdre mon accent à coup de zéros? C'était l'époque où les certifiés ou agrégés -surtout de lettres classiques- devaient eux aussi apprendre à parler "comme tout le monde". L'accent franc-comtois -chez elle moins flagrant que chez les autres- l'avait-il handicapée? Avait-elle été humiliée par des sarcasmes, des menaces? Aurait-elle dû céder et une fois le concours passé, l'aurait-elle repris, atténué? Était-elle arabe, italienne? Voulut-elle se venger? M'aider? Cela, je ne le saurai jamais. Elle n'avait cependant pas tort: oui, j'avais des problèmes psychiques, elle avait seulement omis leur contexte et inversé la cause -elle!- et la conséquence -mon extrême défiance et mon désir d'isolement durant ses cours-. Une preuve: ces "bizarreries" cédèrent dès que je changeai de lycée (lien).
Hypothèse: Besançon, et la Franche-comté
carrefour acculturé de deux mondes
carrefour acculturé de deux mondes
La haine qui couvait en adhérence ici contre les basanés, les gens du sud, les métèques et les athées provenait-elle de l'identité historique incertaine des bisontins rattachés à l'empire espagnol de Charles-Quint, puis au germanique de son successeur et tardivement à la France.. comme si en cette ville-pierre angulaire, deux cultures, l'Espagne toute puissante et la Germanie combattaient encore en archétypes? Le désir obsessionnel -et hostile- devant tout nouveau venu [dans une cité qui pourtant ne connut pas de guerres de religion] de le situer dans un camp ou dans un autre, catholique ou protestant, du Sud ou Germain [juif n'avait pas d'importance, c'était "mal" certes -mon amitié avec Agnès le montre bien- mais à peine, sans doute un relent gêné de la funeste affaire Dreyfus qui marqua l'Est plus qu'ailleurs*] serait-il relié au passé? Accent, patois, la culture franc-comtoise affichait avec fierté des valeurs controuvées -voire inverses de la pratique comme c'est souvent le cas- dites "germaniques" [travail, fiabilité, courage, sérieux, hygiène, ponctualité, self-control, modération, foi, discrétion, ordre, obéissance, délicatesse, intellectualité, esthétique**] opposées à tous les péchés du sud en clichés [nonchalance ou paresse, défaut de parole, pleutrerie, superficialité, saleté, procrastination et versatilité, histrionisme, laisser-aller verbal, apostasie ou hérésie, hâblerie, désordre, libertarisme, vulgarité, crasse ignorance, laideur] formant ici la superstructure cocasse mais mortifère dont je fis les frais. Un indice, dans ce lycée -autre exception historique après celle du curé en soutane trônant dans "sa" salle et partout dans les couloirs- la première langue était celle de Goethe même pour des médiocres et quiconque optait pour l'anglais était un out-sider bousculant les emplois du temps. D'où l'insistance ("mais "allemand", c'est MIEUX") alors qu'habituellement seuls les bons élèves sont autorisés à le choisir -ce n'est jamais avoué mais c'est ainsi-; à Besançon, tout était décidément différent.
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* Autre hypothèse : le racisme contre les "gens du midi" aurait-il pris le relais de l'antisémitisme qui après l'affaire Dreyfus puis la Shoah faisait trop mauvais genre?
** En italique, les valeurs qui d'après mon expérience relativement brève et perso me sont apparues inversées, la première étant l'hygiène, semblait-il alors assez sommaire du moins dans le HLM où vous vivions et à l'école. Le froid peut l'expliquer -les enfants, les mamans le soulignaient avec fierté "prenaient bien leur douche tous les samedi".. de même que c'était en ce jour béni que leur linge de corps était changé- ma mère en riait. En comparaison, par la suite, à Marseille, ce n'étaient pas seulement douche plus linge changé tous les soirs -comme nous pratiquions en Cévennes- mais la plupart du temps toute la maison, sols, cuisines quotidiennement lessivés à fond -ce que nous ne faisions pas-. Je ne sentis jamais d'odeur désagréable dans les couloirs des immeubles même pauvres, contrairement à Besançon où de lourds relents de viande et de ragoût s'exhalant à chaque étage donnaient la nausée. Le froid aussi peut l'expliquer, par le confinement.
Autre valeur controuvée, l'esthétique. Reliée à la possible déficience hygiénique? A un probable laisser-aller de gens occupés par d'autres soucis? A une certaine pauvreté? On la retrouvait pourtant même dans des milieux bourgeois par exemple l'agrégatif de lettres classiques -fils de profs- que ma mère diligenta pour s'assurer de l'excellence promise de mes résultats en latin, quoique en apparence nickel, exhalait une fragrance qui me gênait. Et l'obésité, déjà chez les enfants, mal cachée par des vêtements parfois inadéquats, ainsi que l'état dentaire et des cheveux assez médiocre marquaient souvent dès le plus jeune âge allures et visages [ceci n'est pas une recherche sociologique mais seulement des souvenirs épars peut-être biaisés par mon équation personnelle qui ne favorisait pas la longanimité. Le racisme dégrade même ses victimes.]
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Le principe du racisme version comique |
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Et nous avons des nuits plus belles que vos jours |
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